Les enjeux de l'eau sur le bassin versant de l'Ardèche

Cet été on se met tous aux économies d’eau !

Au cours des 30 dernières années, le bassin a connu :

Habitants permanents (soit +24% de population)

De température moyenne

%

Sur le niveau de l'eau des rivières à l'étiage

Qu’en sera t-il dans 30 ans ?

Les plus forts besoins quand la ressource est au plus bas.

L’été, les niveaux d’eau de nos rivières sont naturellement bas. C’est aussi le moment où les besoins pour l’irrigation et la population augmentent fortement. Avec l’arrivée des touristes, la population du bassin versant est multipliée par deux et jusqu’à vingt dans certaines communes !

À cette saison, le partage et la lutte contre le gaspillage s’imposent.

Nos rivières ont soif !

Presque chaque année dès le mois de juillet, les prélèvements et usages de l’eau doivent être limités car nos rivières atteignent des niveaux critiques pour les espèces aquatiques.

Soyez vigilants, consultez et respectez les mesures de restrictions des arrêtés sécheresse pris par les préfets sur www.propluvia.developpement-durable.gouv.fr.

Quelles perspectives ?

Dans la double perspective des évolutions climatiques globales et de notre développement local, il y a peu de chance que les déséquilibres actuels se réduisent si on ne fait rien…

C’est d’autant plus important que, le saviez vous : la qualité de l’eau de nos rivières dépend très fortement de la quantité d’eau qui y circule.

Afin d’anticiper les impacts des changements climatiques sur nos ressources en eau, les usages associés et les milieux aquatiques, l’EPTB du Bassin versant de l’Ardèche a engagé en 2021 une démarche prospective appelée « Ardèche 2050 ». Elle doit aboutir à l’élaboration d’un plan local d’adaptation aux changements climatiques pour un territoire plus résilient.

Tout le monde s’y met

Chaque année, ce sont près de 20 millions de m³ qui sont prélevés sur le bassin versant de l’Ardèche dont 2/3 pour l’alimentation en eau potable et 1/3 pour l’irrigation. Chaque foyer consomme en moyenne 120 m3/an. Mais des gestes simples et de petits équipements permettent de réduire jusqu’à 50 % de sa consommation d’eau.

Dans le cadre de la politique de l’eau du bassin versant, tous les acteurs se  mobilisent : les agriculteurs améliorent leurs systèmes d’irrigation, d’importants travaux de réduction des fuites sont  réalisés sur les réseaux publics d’eau potable, les collectivités équipent les  bâtiments publics…

Il n’y a pas de petites économies : les petites gouttes feront les grandes rivières !

Les bons tuyaux pour économiser l’eau :

1. Je surveille les fuites, par exemple en contrôlant régulièrement mon compteur d’eau.

2. Je préfère une douche rapide à un bain. Je ne laisse pas couler l’eau lors de la vaisselle, du lavage des mains ou des dents. Je réduis le volume de la chasse d’eau des WC (chasse à double commande, sac économiseur dans le réservoir).

3. J’installe des régulateurs de débit ou des mousseurs sur les robinets et la douche.

4. Je choisis du matériel électroménager économe en eau, je l’utilise à pleine charge et/ou en mode “éco”.

5. Je choisis des plantes résistantes et peu gourmandes en eau. Je protège le sol au pied des plantes pour maintenir l’humidité (paillage, copeaux de bois…). J’arrose le soir pour éviter l’évaporation.   Je privilégie l’arrosage localisé type goutte à goutte.

6. Je récupère les eaux de pluie et de ruissellement pour arroser.

7. Je couvre ma piscine pour limiter l’évaporation et j’évite de la remplir en période de sécheresse.

Sources, forages et captages : mes droits et mes devoirs

8. Je peux prélever directement dans le milieu
naturel si :

  • Je suis propriétaire de l’ouvrage, du terrain ou du droit d’eau.
  • J’utilise cette eau à des fins domestiques.
  • Je déclare ce prélèvement en mairie.
  • Je comptabilise les volumes que je prélève et, en été, je m’assure que ma consommation ne dépasse pas 50 m3 par mois.
  • J’ai fait réaliser mon forage par un professionnel qualifié.

Si j’utilise cette eau dans ma maison ?

  • Je veille à ce que le réseau alimenté par ma ressource privée soit indépendant du réseau d’eau public pour éviter tout risque de contamination.
  • Je déclare mon installation auprès de la collectivité en charge des services d’eau potable et d’assainissement et auprès de l’Agence Régionale de la Santé

Retour sur l’opération de 2019 :

En 2019, une opération du même type avait été menée sur 4 territoires prioritaires, car très déficitaires en eau : Beaume Drobie, Berg et Coiron, la Haute Vallée de l’Ardèche et l’Altier. L’enveloppe de subvention dédiée, de 180 000 euros TTC avait été consommée en quelques semaines à peine au sein des 44 communes éligibles. 350 foyers ont bénéficié du soutien de l’Établissement Public Territorial du Bassin versant de l’Ardèche.

Forts du succès de cette démarche pilote et de l’engouement suscité sur le territoire (un potentiel de 15 000 m3 d’eau économisés chaque année et une capacité de stockage des eaux de pluie de 720 m3 installée) l’Établissement Public Territorial du Bassin versant de l’Ardèche et les élus locaux se sont mobilisés pour renouveler l’opération et l’étendre à l’ensemble des 62 000 foyers des communes du Bassin versant.